J'ai gratté toute la nuit comme un forcené En écrivant que des lettres parsemées Assomé par la blanche page, les mots m'ont closoné Le diable me cause au nez Empoisonné par le silence qu'elle me pardonnait Par données mobiles, le regard immobile le cœur subordonné les pensées désordonnées J'suis désolé mais j'ai trop donné J'ai donné un peu trop de moi Sans avoir en retour assez de toi Assez d'émoi, j'suis dans le noir Décidément Sans avoir assez d'espoir pour m'en sortir Comment se sentir libre sans sortir Dans les hauts bois comme un satyre Si au pire la folie m'attire C'est qu'je pense comme un martyr Qui rêve de rêver et de partir Et quand j'ai enfin pu sortir J'ai failli rester et ne pas revenir Anh À en croire que l'air me manque Pour que le ciel tolére mes manques J'ai marché énormément J'ai marché au grand hasard Dans les rues de Keur Massar J'en ai croisé de jolies filles J'ai pensé à Ibrahima Ly J'ai pensé à l'epidemie Cette saloperie de Corona À ces imbéciles de cons qu'on a Mais c'est bon là faut que j'me calme J'ai dû rentrer la mort dans l'âme Pour faire sortir les rimes de mon crâne Comme du chakra qui s'accroît, ma tête crame. Et là j'suis dans ma chambre Éclairé par une lumière sombre Les yeux qui brillent dans l'ombre Les pensées prisonnières de l'ambre Y'a les mots qui pleuvent sans nombre Alors je les ai posé sur le papier J'suis pas un rappeur, j'suis juste un poète inspiré