S. O. S

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09 Oct 2019

Né sans intérêt, D’un pouce baladeur Et du clavier tapageur, D’un mobile à clapet. Je suis un mode d’expression, Un mode de pression, De façon répétée, Sur des touches usées. Ne me cherchez pas sur Mentor, Ou même aux abords, Je n’ai rien d’officiel, Plutôt superficiel. Pour l’éducation nationale, Je suis une déformation anormale, Une compression de mot, Que l’on nomme texto. Tantôt virus, Cheval de Troie invictus, J’infecte le quatrain, Je bafoue l’alexandrin, Et ampute son pied, En un texte abrégé, Sorte d’ergot, Comme de l’argot. Tantôt rictus, Deux points sur parenthèse ou plus, Mélange de symboles Que l’on prononce LOL. Je suis sibyllin, Pour les puritains, D’un français littéraire, Issu d’un autre millénaire. Plus remue ménage Que remue méninges, Je m’écris en phonétique Façon tecktonik. Avec moi, pas de galère, Je zappe la grammaire. Et de l’orthographe, Je suis l’épitaphe. Pour certain aberration, Pour d’autre évolution, Je suis la variante, D’une langue vivante, Résidu de langue maternelle, Réduite à l’essentiel. J’escagasse le Français, Jusqu’à l’abstrait. Je sais que j’exagère, Sur texto ou messenger, Que je ne respecte rien, Au grand dam des académiciens. Pourtant je rêve de mots, Qui vont crescendo, Jusqu’à l’extase, Pour enfin devenir phrase. Je suis un SMS, Fait de mots en détresse, Jetés sur un écran, Pour les rendre plus scintillants. Moyen de communication, Des nouvelles générations, Pour qui encre et papier, Font partie du passé

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5 years ago

Né sans intérêt, D’un pouce baladeur Et du clavier tapageur, D’un mobile à clapet. Je suis un mode d’expression, Un mode de pression, De façon répétée, Sur des touches usées. Ne me cherchez pas sur Mentor, Ou même aux abords, Je n’ai rien d’officiel, Plutôt superficiel. Pour l’éducation nationale, Je suis une déformation anormale, Une compression de mot, Que l’on nomme texto. Tantôt virus, Cheval de Troie invictus, J’infecte le quatrain, Je bafoue l’alexandrin, Et ampute son pied, En un texte abrégé, Sorte d’ergot, Comme de l’argot. Tantôt rictus, Deux points sur parenthèse ou plus, Mélange de symboles Que l’on prononce LOL. Je suis sibyllin, Pour les puritains, D’un français littéraire, Issu d’un autre millénaire. Plus remue ménage Que remue méninges, Je m’écris en phonétique Façon tecktonik. Avec moi, pas de galère, Je zappe la grammaire. Et de l’orthographe, Je suis l’épitaphe. Pour certain aberration, Pour d’autre évolution, Je suis la variante, D’une langue vivante, Résidu de langue maternelle, Réduite à l’essentiel. J’escagasse le Français, Jusqu’à l’abstrait. Je sais que j’exagère, Sur texto ou messenger, Que je ne respecte rien, Au grand dam des académiciens. Pourtant je rêve de mots, Qui vont crescendo, Jusqu’à l’extase, Pour enfin devenir phrase. Je suis un SMS, Fait de mots en détresse, Jetés sur un écran, Pour les rendre plus scintillants. Moyen de communication, Des nouvelles générations, Pour qui encre et papier, Font partie du passé

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