Dans les entrailles d'une usine, sous un ciel gris, Un mec se lève, dit "c'est fini", Entouré de bras cassés, de rêves éteints, Il se voit pas finir ici, parmi les pantins. Il déambule entre les machines, un sourire en coin, "Je vaux mieux que ça", il le sait bien, Pas né pour être un numéro, une ombre dans le foin, Il veut briller, loin des chaînes, en être certain. "Adieu les cassés, les esprits confinés, Je prends mon envol, je refuse d'être aligné. Je veux dessiner ma vie, pas la photocopier, Sortir de cette boîte, enfin respirer." Il quitte l'usine, pas de larme, pas de drame, Juste un homme qui refuse de vendre son âme. Il rêve de scènes, de micro, de flamme, De mots qui percutent, loin des alarmes. "Vous verrez", il lance avec humour, "Mon nom en haut de l'affiche, ce sera pour un jour. Je vous raconterai des histoires, sans armure, De ce mec de l'usine, devenu une encre pure." Et il s'en va, sous les rires, sous les moqueries, Mais au fond, ils savent qu'il a saisi la vie. Parti pour ne plus être un simple ouvrier, Il deviendra, qui sait, le poète à célébrer.